Installé en 1986 en GAEC avec ses parents, Joël RABO a ensuite poursuivi son activité en individuel et conventionnel en créant en 1998 l’EARL Les prairies de la rivière. Cette exploitation classée en Agriculture biologique depuis 2012 permet de produire 235 000L de lait grâce à ses 37 Prim’Holstein. Les 45 hectares de SAU, dont 39 en herbe, sont dédiés à l’alimentation du troupeau, essentiellement basé sur le pâturage. Le but visé étant d’optimiser au maximum l’efficacité et l’autonomie alimentaire. Le robot de traite Lely Astronaut installé depuis le 17 février 2015 s’insère parfaitement dans ce bâtiment en logettes paillées.
Pourquoi le robot de traite ?
« Suite à mon installation et ma conversion en Agriculture Biologique, mes remboursements d’emprunts arrivaient à terme et je souhaitais investir de nouveau dans un outil me permettant de me préserver. J’ai la pêche, mais pas autant qu’il y a 10 ans. Deux collègues possédaient déjà des robots couplés à du pâturage. C’est donc lors d’une réunion « robot-pâturage » que ma décision s’est orientée sur le robot de traite. Vis-à-vis de mon label AB, il n’y avait aucune contre-indication. Ce n’est pas parce qu’on possède un robot qu’on est en élevage intensif, tout dépend de l’éleveur. »
La SAU (Surface Agricole Utile) d’environ 45 ha est composée de 39ha d’herbe (9 en fauche, 12 pour les taries et les génisses) 3,5 de maïs et 1,4 de mélange de céréales.
Début conversion en AB en 2010, jusqu’à 2012. Cela n’a pas nécessité de changements techniques en soi dans l’exploitation, ni dans les stratégies d’élevage. L’éleveur fonctionnait déjà en système extensif. L’éleveur n’avait pas d’appréhension pour allier l’agriculture biologique et le robot de traite, il n’y avait pas de démarche particulière à effectuer par rapport au cahier des charges. Il eut seulement à modifier
légèrement son bâtiment pour intégrer le robot, soit, enlever 6 logettes afin d’avoir une bonne circulation.
Objectif : rester à 35-37 VL et augmenter la prod/VL. Actuellement à 6300 kg/VL, possibilité d’aller jusqu’à 7000Kg.
Alimentation et santé
L’alimentation du troupeau se base essentiellement sur le pâturage, pour une question de durabilité et de coûts. En complément au besoin, les vaches laitières
trouveront de l’enrubannage à l’auge, et du maïs déshydraté au robot et à l’auge.
(6kg/vl en hiver, 3-4kg en avril. 1kg fin de lactation)
Concernant la santé des vaches, Joël tient à respecter le nombre de 3 traitements antibiotiques par an par vache. Au dela, le lait est déclassé pendant 6 mois. Il
surveille les indicateurs avec le robot pour la santé des vaches et leur production, mais reconnait ne pas encore avoir les réflexes d’intervention.
Les laitières peuvent pâturer sur 23ha (dont 3ha sont retournés chaque année), avec de l’eau dans chaque parcelle. Le pâturage démarre mi-février avec un déprimage rapide. Grâce à des parcelles de 0,70 ha, l’éleveur effectue un pâturage tournant sur 21 jours (donc 21 parcs) et 8 parcs pour la nuit. Concernant les autorisations de sortie, elles sont les suivantes :
En été : à partir 8h vers parcelles jour, puis à partir
17h vers parcelles nuit.
En hiver : de 10h à 18h. Les vaches sortent la nuit à partir de températures clémentes et selon la quantité herbe. Ainsi, le nombre de traites par jour par vache varie selon la saison. En hiver, lorsque les vaches ne sortent que la journée, en moyenne, elles sont traites 3 fois par jour, et en été plus de 2.
A terme le but est de faire des parcs de jour plus petits pour les inciter à revenir au bâtiment, être traites, et être réorientées dans les parcs de nuit.