Installés à Bonnefoi (61) depuis le 1er décembre 2017, Adèle et Alexandre Letourneur ont fait le choix de la robotisation. DAL, robots de traite, distribution et repousse-fourrage, nettoyeur de caillebotis, autant de tâches journalières réalisées par l'intelligence artificielle. Ils présentent leur ferme dans le cadre d'une porte ouverte Lely mercredi 11 décembre.
A Bonnefoi, dans la ferme d'Adèle et Alexandre Letourneur, des machines tournent dans tous les sens. Un grand bol rouge se promène tout seul le long des bâtiments ; le Vector Lely distribue la ration depuis septembre, en toute autonomie. Installés depuis le 1er décembre 2017, les éleveurs ont fait le choix de la robotisation complète de leur ferme. Pour remplacer la salle de traite existante à leur installation, mais vieillissante, ils investissent dans deux robots de traite A4 Lely dès le mois d'avril 2018. Quelques mois plus tard, en septembre, ils installent le DAL pour les veaux, de la même marque. A la suite d'une discussion avec Cyril Legoff du Lely center de Marolles (14), ils s'intéressent au Vector. « On étudie le système en alignant des chiffres sur un tableur Excel. On se rend compte qu'au niveau rentabilité, le Vector est plus fort que les autres systèmes », explique Alexandre Letourneur. Les éleveurs sont alors en pleine réflexion : les soucis avec la mélangeuse s'additionnent, ils pensent investir dans une plus grosse automotrice. Mais Alexandre teste une distribution plus régulière et les résultats sont là, « on prend 2 à 3 litres. On comprend qu'on doit aller complètement en sens inverse et qu'il faut distribuer plus souvent. Pour ça, il nous faut un bol plus petit ». Le Vector, avec son bol de 2m3 leur convient.
Vector Lely
Le Vector est composé de deux grandes parties, explique Cyril Legoff. Ce qu'on appelle « la cuisine » est un bâtiment dans lequel sont stockés les fourrages. L'éleveur la remplit deux fois par semaine. Un grappin charge régulièrement un bol électrique de 2m3 de capacité. Muni de couteaux et contre-couteaux, il mélange selon les rations prédéfinies. Régulièrement, il s'en va seul, dirigé par des capteurs et un tracé au sol, dans les bâtiments. Il repousse le fourrage et évalue en même temps les besoins alimentaires des bêtes.
Si l'auge est vide, il la remplit : « il distribue régulièrement, jour et nuit, des petites quantités précises », indique l'éleveur. « C'est l'un des plus gros avantages, résume Cyril Legoff, le bol peut contenir 800 kg maximum de nourriture et permet de distribuer des rations à la carte. Le gain de temps est énorme, supplémentaire à celui obtenu avec un robot de traite. Enfin, on évalue à 2,50 e la consommation électrique journalière ».
Le choix du tout robot
Avant d'avoir le Vector, Alexandre consacrait 3 heures par jour à la distribution, « aujourd'hui, j'y suis 5 heures maximum par semaine ». Le couple a beaucoup réfléchi au moment de son installation et le choix des robots de traite « s'imposait. Pas uniquement dans l'objectif de réduction du temps de travail et de pénibilité, mais aussi pour des raisons techniques. Ça nous permet d'avoir un confort de vie, de nous organiser plus facilement, car nous n'avons pas d'astreinte ». Les robots fournissent des données informatisées relatives au suivi des vaches, « ce qui nous permet d'être plus précis et d'aller plus loin au niveau de la production laitière et du bien-être du troupeau ».