Pour son projet d'installation dans l'exploitation familliale à Vadeloges (14), Chloé Masson a choisi d'investir dans la traite robotisée. Elle a pu implanter la fosse à l'arrière du bâtiment et conserver l'accès au pâturage grâce au racleur Discovery.

"En 2016, un an avant son installation, Chloé Masson discute de son projet avec ses parents, Anne-Claire et Jean-François. Pour réduire les contraintes de la traite, elle décide d'investir dans des robots et transforme les aires paillées en aires sur caillebotis. Très vite, elle doit résoudre une équation à deux inconnues : "on ne voulait pas mettre la fosse au bout du bâtiment pour que les vaches sortent" ,retrace-t-elle. Or, à l'époque, on lui propose un système de racleurs "à l'ancienne" qui déverse le lisier dans la fosse... en bout de bâtiment. "Pour pouvoir installer la fosse derrière, on nous proposait des caniveaux flottants avec un système de pompe", "on voulait le moins de mécanique possible, enchaîne Anne-Claire Masson, ne pas se retrouver avec un problème de pompe".

Pente naturelle 

Heureusement, l'installation prend un peu de retard : "on a vu Lely sortir le Discovery, on s'est dit que c'était ça". Le centre de Marolles en a dix, les Masson signent sans l'essayer. "On n'était pas racleur à la base", euphémise Chloé Masson. Les éleveurs craignent les chutes de leurs vaches et la saleté de leurs pattes quand le racleur est plein. Le robot Discovery est petit, "les vaches ont eu peur deux ou trois jours, se souvient Chloé Masson, elles étaient curieurses. Aujourd'hui, il fait partie de leur quotidien. Si une petite primipare a peur, elle peut le contourner." Une fosse caillebotis est installée au milieu du bâtiment. Le robot se vide en passant dessus pendant ses tours dans la stabulation. Les Masson vident la fosse caillebotis en soulevant simplement la vanne, tous les deux, trois jours. "On a de la chance, le devers fait que la pente est dans le bon sens", se félicite Chloé Masson. Pas de mécanique ni de pompe, "facile, simple", se réjouit Anne-Claire Masson. Et les vaches conservent l'accès aux 20 ha de pâturages au bout du bâtiment."

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