Comprendre et maitriser la dermatite digitale

La dermatite digitale
Comprendre et maîtriser la dermatite digitale
Qu’est-ce que la dermatite digitale ?
La dermatite digitale, également connue sous le nom de maladie de Mortellaro, est une maladie infectieuse des sabots très répandue chez les vaches laitières. Elle est provoquée par des bactéries comme la Treponema et se manifeste principalement au niveau des talons, entre les doigts ou sur la bande coronaire.
Origine et facteurs favorisant la maladie
Initialement identifiée en Italie dans les années 70, puis observée en France dans les années 80, la dermatite digitale est devenue une source récurrente de boiterie dans les élevages. Les bactéries s’installent plus facilement dans des milieux propices à leurs développements (humides, sales, température adéquate). Une fragilisation cutanée et un système immunitaire affaibli augmentent également le risque d’infection. Des animaux à haute production, comme les Prim’Holstein, sont encore plus susceptibles d’être touchés.
Symptômes et conséquences
L’infection peut entraîner des lésions douloureuses, semblables à des ulcères, des verrues ou des zones granulomateuses, localisées principalement autour des talons. Elle se traduit généralement par de la boiterie, un mal-être évident et une baisse de performance. On observe souvent une diminution de la production laitière (jusqu’à 30 %) ainsi qu’un impact négatif sur la fertilité, le bien-être animal et même une augmentation des réformes.
Mesures de prévention à adopter
Lutter efficacement contre la dermatite digitale exige une stratégie globale :
Assurer une hygiène rigoureuse dans les zones de passage est primordial pour limiter le développement de la dermatite. L’accumulation de boue ou de lisier fragilise les sabots et favorise l’infection. Des solutions automatisées comme le Lely Collector, qui aspire régulièrement les déjections pour maintenir des sols propres et secs, permettent d’améliorer considérablement l’hygiène du bâtiment et de réduire la pression infectieuse.
Nettoyer et désinfecter le matériel d’élevage commun à plusieurs élevages avant de l’utiliser chez soi.
Effectuer des parages réguliers, au moins deux fois par an par vaches, pour détecter précocement les lésions.
L’utilisation régulière de pédiluves est un levier essentiel pour limiter la propagation de la dermatite. Ils peuvent contenir des solutions antiseptiques, comme le sulfate de zinc (10 à 20 %), le cuivre ou encore des produits à base de thymol. Pour être efficaces, ils doivent être renouvelés fréquemment et idéalement suivis d’une zone sèche et propre afin de favoriser la cicatrisation et d’assurer une bonne hygiène du troupeau. Le pédiluve automatisé Lely Meteor facilite encore cette pratique : simple d’utilisation, il assure un soin régulier des sabots tout en limitant les risques de contamination.
Veiller à une alimentation équilibrée, une minéralisation correspondant à chaque catégorie d’animaux : riche en éléments comme le zinc, le cuivre ou le manganèse, qui renforcent la résistance de la corne et de la peau.
Mettre en place une quarantaine pour les animaux extérieur à l’élevage afin d’éviter l’introduction de la maladie dans le troupeau.
Options de traitement
Lorsque des lésions apparaissent, agir rapidement est essentiel :
Nettoyer soigneusement la zone touchée et la faire sécher.
Appliquer des traitements topiques efficaces, comme des sprays à base d’oxytétracycline, reconnus pour leur bon taux de guérison.
Bander uniquement les grandes lésions pendant quelques jours, tout en restant vigilant : un bandage peut parfois créer un environnement favorable aux bactéries.