Robot et pâturage, non, ce n’est pas compliqué !

Parcours éleveur :
Après ses études, Romain est parti en Australie 6 mois dans une ferme de 500 vaches qui pâturaient sur 500 hectares. Puis il a fait le tour de l’Amérique du Sud et ensuite a passé 2 ans à la Réunion pour former 20 jeunes en CAP agricole à la traite sur 6 chèvres.

Retour en France et installation avec son père en octobre 2013. C’est la 5ème génération sur la ferme familiale. Profite des voyages d’études organisés par la Chambre d’Agriculture pour aller en Irlande voir des élevages et échanger sur leur expérience sur le pâturage. Prochain voyage en 2019 en Suisse pour étudier les mélanges prairial (graminés…).

« Etre autonome à 100% »

rien

René Chevrel pratiquait déjà le pâturage avant l’arrivée des robots. Aujourd’hui, René et Romain qui l'a rejoint, continuent bien évidement; avec comme objectif "d’être un maximum de jours en pâturage seul, ne rien donner à l’auge. Cette année on est rendu à 90 jours et notre objectif est d’arriver à 140 jours maximum comme en 2017" .

Pendant cette période, les vaches reviennent au robot se faire traire et repartent. Elles consomment 60% d’herbe le jour et 40% la nuit, elles sont autonomes.Le GAEC possède également une pâture de 11 hectares, de l'autre côté de la route. Pour l'utiliser pleinement et augmenter la surface pâturable, les éleveurs répartissent et gérent le troupeau en 2 lots pendant une dizaine de jours par an.

« La difficulté en pâturage seul, c’est de donner exactement la bonne quantité d’herbe par vache. L’état de la bête et production sont de bons indicateurs pour voir si elles ont ce qu’il faut et j’ai aussi 1 appli pour calculer les ares à attribuer par vaches ». Romain pratique le « topping » ou fauche brute sur une parcelle, calcul sur 3 jours, on divise en 3, on fauche, les vaches mangent ce qui est fauché, 0 refus et on gagne 3 jours car la repousse se fait tout de suite, c’est une technique irlandaise. Au début du pâturage, « déprimage » = nettoyage des parcelles paddock jour avant de mettre les vaches dans les champs, « c’est compliqué, comme elles veulent rester dans les champs ça dure 3 semaines ».

Pic de travail à la pousse de l’herbe d’avril à juin. Abreuvoirs dans les chemins. Chemin de circulation en sable pour préserver les pattes. Concernant le nombre d’heure pâturées et la surface par vache comme en Hollande, Romain pense que ça va arriver prochainement en France.
 

Alimentation :

  • Les vaches reçoivent 2kgs de maïs au robot par vache / Plante entière déshydratée produite sur la ferme. + de rendement en bio qu’en conventionnel en maïs.
  • Sur 101 hectares, en correcteur azoté parcelle de fauche de trèfle violet et hybride donné au robot.
  • 8,50 hectares de : maïs / ray grass / trèfle blanc / trèfle hybride / luzerne / chicorée.
  • Ration hivernale : enrubannage jusqu’à décembre ensilage d’herbe + 5 kgs maïs plante entière +1 kg trèfle blanc et hybride.
  • 0 concentrés au robot
  • Coût alimentaire : 50€ / 1000 L / an / 24€ juillet 2018 entre 20€ et 35€ au printemps et 75€ – 80€ en hiver en moyenne 50 -55€

Au niveau de l’organisation du travail sur l’exploitation, Romain et son père ont fait leurs calculs pour déléguer un maximum, ils n’ont pas de matériel en propre et délèguent les travaux à la CUMA, les génisses sont aussi gérées à l’extérieur… Pas de frais, pas d’investissement, gain de temps et d’argent.

«Robot et pâturage, non, ce n’est pas compliqué !»

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Avant, René était en salle de traite 2 fois 6, avec un système herbe. Il voulait finir sa carrière en robot pour des raisons de santé et d’organisation de son temps. Romain aimait traire mais maintenant qu’il a « goûté » au robot pour rien au monde il ne « reviendrait en arrière ». « Aujourd’hui, nous avons des horaires de travail comme dans le privé, 8h30-18h30 par jour, 1 week-end sur 2, et 4 semaines de vacances par an, et le week-end, on commence 1h plus tard ». « Je consulte le logiciel de gestion Lely T4C, 15 min le matin et 15 min le soir, juste pour vérifier que tout va bien. Depuis le bureau, je vois l’infirmerie où sont les vaches que j’ai isolées comme celles qui sont malades ou qui viennent de vêler. Sur la gestion des retards, c’est une façon de percevoir les choses, moi je considère qu’une vache est en retard à partir de 24h.

Au niveau de la qualité du lait, pâturage + robot ça fait qu’on a moins de taux » « Quand les éleveurs me disent que le robot et le pâturage c’est compliqué, pour moi non, il ne faut rien mettre à l’auge, et ça marche. Pour moi, le week-end l’alimentation se résume à ouvrir et fermer une poignée sur un fil dans mon paddock, ensuite j’ai 6 veaux à soigner et c’est bon, j’ai terminé ma journée. Je peux plus facilement voir si elles ont des soucis en pâturage qu’en bâtiment, en observant les boiteuses quand elles se déplacent. Avec le robot, les vaches en bonne santé, on ne s’en occupe pas, elles vivent leurs vies. » Afin de prévenir les problèmes de pattes, la sortie du bâtiment est bétonnée, les pattes des vaches se nettoient dans l’herbe. La dermatite est maîtrisée grâce au pâturage. Ils déversent les eaux blanches sur les 2 aires d’exercices, « ça nettoient, c’est comme neuf, plus rien qui traîne ». Le racleur passe 9 fois par jour dans le bâtiment. Les vaches ont des problèmes de pattes seulement quand elles sont dans le bâtiment l’hiver.

Romain et René utilisent l’homéopathie pour le tarissement et le traitement des mammites en préventif. Ainsi que l’aromathérapie (Huiles Essentielles) pour tout ce qui est anti (parasitaires, bactériens…). Relations avec les techniciens robot du Lely Center : « Génial, Cédric qui s’occupe de nous et nous suit est toujours disponible et à notre écoute. Nos robots en nez à nez ne sont pas saturés, ça tourne bien. »

Infos Ferme

  • 2 associés et un apprenti
  • 2 Astronaut A4/ 1 Grazeway / depuis février 2017
  • 100 vaches laitières Holstein + introduction petit à petit de croisement de Rouge Norvégienne race rustique plus petite et mieux adaptée aux pâturage que la Holstein
  • 123 logettes donc entre 20 et 30 nouvelles vaches prévues. 3-4 Angus pour vente viande.
  • SAU : 60 hectares (300 000 L avant) + 32 hectares à l’installation de Romain. Aujourd’hui 101 hectares (juillet 2018)
  • 1 bâtiment photovoltaïque production électricité
  • Dans un système bio et robot production moyenne 6000 – 6500 litres GAEC Douillet pour 2019 : production 750 000 litres de lait.
  • Laiterie EURIAL AGRIAL 460€ moyenne annuelle pour 1 000 litres lait BIO (1 paye au 1er juin)
  • Label bio : 3 traitement par vaches par an max / semences prairies d’origine Bio / 0 phyto / 0 engrais

Pourquoi Lely?

Partout dans le monde, les éleveurs font des choix sur la manière d'organiser et de gérer leur élevage. Chaque jour, nous les aidons à prendre les meilleures décisions, tant pour eux que pour leur élevage. Nous les conseillons et nous leur fournissons des solutions innovantes qui contribuent à une gestion efficace de leur élevage. Pour une production durable de lait et de viande. Aujourd'hui et demain.

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