René Chevrel pratiquait déjà le pâturage avant l’arrivée des robots. Aujourd’hui, René et Romain qui l'a rejoint, continuent bien évidement; avec comme objectif "d’être un maximum de jours en pâturage seul, ne rien donner à l’auge. Cette année on est rendu à 90 jours et notre objectif est d’arriver à 140 jours maximum comme en 2017" .
Pendant cette période, les vaches reviennent au robot se faire traire et repartent. Elles consomment 60% d’herbe le jour et 40% la nuit, elles sont autonomes.Le GAEC possède également une pâture de 11 hectares, de l'autre côté de la route. Pour l'utiliser pleinement et augmenter la surface pâturable, les éleveurs répartissent et gérent le troupeau en 2 lots pendant une dizaine de jours par an.
« La difficulté en pâturage seul, c’est de donner exactement la bonne quantité d’herbe par vache. L’état de la bête et production sont de bons indicateurs pour voir si elles ont ce qu’il faut et j’ai aussi 1 appli pour calculer les ares à attribuer par vaches ». Romain pratique le « topping » ou fauche brute sur une parcelle, calcul sur 3 jours, on divise en 3, on fauche, les vaches mangent ce qui est fauché, 0 refus et on gagne 3 jours car la repousse se fait tout de suite, c’est une technique irlandaise. Au début du pâturage, « déprimage » = nettoyage des parcelles paddock jour avant de mettre les vaches dans les champs, « c’est compliqué, comme elles veulent rester dans les champs ça dure 3 semaines ».
Pic de travail à la pousse de l’herbe d’avril à juin. Abreuvoirs dans les chemins. Chemin de circulation en sable pour préserver les pattes. Concernant le nombre d’heure pâturées et la surface par vache comme en Hollande, Romain pense que ça va arriver prochainement en France.
Alimentation :
- Les vaches reçoivent 2kgs de maïs au robot par vache / Plante entière déshydratée produite sur la ferme. + de rendement en bio qu’en conventionnel en maïs.
- Sur 101 hectares, en correcteur azoté parcelle de fauche de trèfle violet et hybride donné au robot.
- 8,50 hectares de : maïs / ray grass / trèfle blanc / trèfle hybride / luzerne / chicorée.
- Ration hivernale : enrubannage jusqu’à décembre ensilage d’herbe + 5 kgs maïs plante entière +1 kg trèfle blanc et hybride.
- 0 concentrés au robot
- Coût alimentaire : 50€ / 1000 L / an / 24€ juillet 2018 entre 20€ et 35€ au printemps et 75€ – 80€ en hiver en moyenne 50 -55€
Au niveau de l’organisation du travail sur l’exploitation, Romain et son père ont fait leurs calculs pour déléguer un maximum, ils n’ont pas de matériel en propre et délèguent les travaux à la CUMA, les génisses sont aussi gérées à l’extérieur… Pas de frais, pas d’investissement, gain de temps et d’argent.