• Manure
20 sept.08:53

Dans ce témoignage

GAEC du Rouvre

Avec 75 vaches laitières, 2 UTH et 90 hectares de SAU, le GAEC du Rouvre possède un robot de traite Astronaut A5 et un robot aspirateur à lisier Discovery Collector. Florence et François Cavret sont installés à Combourg sur une exploitation en polyculture élevage. Ils nous expliquent pourquoi ils ont choisi de faire confiance au Discovery Collector et comment cela a changé leur quotidien.

« Sur l’ensemble de la journée, le bâtiment est beaucoup plus propre »

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Pâturage de mars à novembre

Nous sommes deux à travailler sur l'exploitation en polyculture élevage. On est en traite robotisée depuis mars 2020 et nous avons démarré un Collector en même temps. Au total on a 75 laitières Prim’Holstein et au robot on passe entre 65 et 70 vaches. Les vaches vont une grosse partie de l’année au pâturage, à partir de début mars jusqu'à novembre environ.

Plusieurs routes différentes

Nous avons aussi installé des tapis sur la zone devant les cornadis, en même temps que l'installation du Collector et des logettes. Ce qui fait que le Collector travaille sur une partie tapis et une partie béton scarifié. Il y a une petite surépaisseur/marche entre les deux mais il passe très bien d’une zone à l’autre. Pour la litière, on a essayé plusieurs types d’asséchant et on fonctionne avec de la farine de paille : ça marche très bien. Il y a plusieurs routes programmées : 2 routes côté cornadis, 2 routes de l'autre côté et on a programmé aussi une route pour faire uniquement le cul des logettes. Avant le Collector, on avait un système de raclage ultra simple, c'était un tracteur avec une lame devant pour nettoyer. On faisait ça tous les jours et même trois fois par jour pendant les périodes hivernales. Le temps de faire chaque passage, le temps d'ouvrir les portails, de pousser les vaches ça durait 20 bonnes minutes. Donc 3 fois 20 minutes en hiver.

 

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La mise en route du Discovery Collector

On a comparé plusieurs systèmes

On a décidé de changer de système de raclage parce qu'on passait en logette, avant on était en aire paillée. Donc qui dit logette dit système de raclage automatisé. On s'est posé la question des racleurs à chaîne ou à corde ou alors on commençait à voir aussi sur les magazines le système du Collector. Donc on a fait une étude pour les deux, on a fait des devis pour des racleurs classiques et un devis pour le Collector. Il s'avérait qu’au niveau coût c'était la même chose. Sauf que pour le Collector il y avait beaucoup moins de travaux de maçonnerie à faire, c'était très simple. Pour nous si on devait mettre un racleur à chaîne ou à corde il aurait fallu une fumière beaucoup plus grande et refaire une fosse. Alors que là il y avait une seule fosse à faire et la fumière nous n'y avons pas touché car il n'y a plus de fumier. Autre point qui était important pour nous, c'est que le bâtiment est de plain-pied et qu'il n'y a plus de marche pour les vaches et pour nous entre les passages de logettes. Le racleur à chaîne ou à cordes aurait nécessité des zones à faire à la main. Avec le Collector il fait tout, on ne touche plus à rien. Autre avantage par rapport à un système racleur classique, c'est qu'on peut le faire passer plus souvent au cul des logettes là où c'est le plus sale, on programme comme on veut. Il y a des zones où il passe beaucoup moins souvent par exemple devant les cornadis. Il passe aussi plus souvent devant le robot de traite, c'est un gros avantage.

L'installation et la prise en main

Quand on a installé le Collector, on a démarré les travaux des logettes en même temps, ce qui fait que dans nos travaux nous avons inclus l'intégration du Collector. Les logettes ont été aménagées en fonction aussi, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de trottoir au niveau des passages entre logettes. Le caniveau pour la vidange du Collector a été prévu directement donc ça s’est fait très facilement. A l'époque, les maçons ne connaissaient pas forcément très bien ce système là mais ça n’a pas apporté de difficultés particulières. Au niveau coût de maçonnerie c'est beaucoup moins onéreux qu’un racleur classique à chaîne ou à corde. Le technicien est venu faire le montage en une bonne journée. Il a fait la programmation des routes du Collector et il nous a expliqué comment ça se passait, il nous a expliqué l'application sur le téléphone. La prise en main a été facile et honnêtement on utilise très peu souvent l'application. Il a fallu trois à quatre jours aux vaches pour s'habituer. C'est vrai que la première journée était un peu sport, il faut être là pour surveiller et surtout pour les rassurer dans le bâtiment. Elles avaient tendance à courir dans le bâtiment d'un bout à l'autre, elles ne comprenaient pas trop ce qu'il se passait. On avait laissé le Collector une journée dans le milieu du bâtiment pour qu'elles s'habituent. Aujourd'hui il fait partie de leur environnement il n'y a pas de souci. Au début forcément on avait un peu d'appréhension mais maintenant elles sont habituées avec, dès qu'elle l'entende elles se dérangent et tout se passe très bien. Au début il a pris quelques coups quand même.

 

Les effets du Discovery Collector sur l'élevage

Avant on faisait matin, midi et soir

Avec le système que l'on avait avant (tracteur + rabot), quand on avait fini et qu'on sortait le tracteur le bâtiment était nickel. Aujourd'hui on ne peut pas vraiment comparer, le bâtiment n'est pas nickel comme quand on raclait avec le tracteur mais par contre sur l'ensemble de la journée le bâtiment est beaucoup plus propre. Quand on revenait 6h ou 10h après avoir passé le tracteur et le rabot c'était le bouillon partout. Avant on faisait matin midi et soir mais si on avait un peu de retard le bâtiment était très sale et les vaches aussi. Aujourd'hui avec le Collector, le cul des logettes est fait toutes les deux heures, elles ne sont pas sales. Avec la farine de paille, les sabots ont parfois un petit peu de croûte dessus je les nettoie quand elle passe au robot de temps en temps. Elles sont plus propres avec de la farine de paille que l’asséchant. Les mamelles sont plus propres aussi, c'est logique si le sol est plus propre, la logette et les mamelles le sont aussi.

La pulvérisation de l'eau

On utilise l'aspersion selon les périodes, l’été par exemple ou quand il y a du vent. En été, c'est obligatoire parce que sinon il y a une pellicule grasse sur le sol qui forme une surépaisseur. Il y a la pulvérisation avant ou arrière mais nous n'utilisons que la pulvérisation avant, ça suffit pour nous. Il faut trouver le juste milieu, au début nous mettions l'avant et l'arrière mais c'était trop liquide dans le bâtiment. Ça dépend aussi de l'alimentation des vaches et de l'état des bouses.

La maintenance du Collector

Tous les 15 jours, nous nettoyons le Collector. On lui met un petit peu d'eau et un coup de canon à mousse, on le laisse faire un tour et quand il revient il est nettoyé à fond en faisant attention à certaines parties. On nettoie les ultrasons avec une lavette une à deux fois par semaine. C’est tout ce que nous faisons dessus, ça reste très simple.

Et en termes d'organisation du travail ?

Ça n'a rien à voir. Avant, en moyenne, il fallait compter une bonne heure par jour sans compter le temps d'atteler le rabot et de le dételer dans la fumière. Sans compter non plus tout ce qui est manipulation de fumier dans la fumière que nous n'avons plus aujourd'hui à faire. On ne touche plus à rien de tout ça maintenant, sur l'année c'est énorme. Aujourd’hui, le Collector c'est une demi-heure tous les 15 jours pour le nettoyage complet plus de temps en temps les ultrasons pour leur donner un petit coup de lavette. On a aussi de temps en temps un coup à donner autour du caniveau, en 2 minutes c’est fait. En termes d'économie de temps de travail chez nous, ça revient à 1h ou 1h20 par jour, même si on n’est pas payé cher de l’heure ça fait du temps passé à faire ça et pas à autre chose. Par précaution on avait gardé le tracteur et le rabot si jamais il y avait besoin si ça tombe en panne mais aujourd'hui ça fait un an et un mois et le tracteur n’a jamais servi.

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« Plus de 1500 litres de fuel économisés par an »

Une consommation de 5 litres par jour de fioul avec le tracteur

On avait regardé ça, 1h ou 1h20 de ton travail pour le tracteur ça faisait une consommation de 5 litres par jour de fioul. Si on multiplie par 365, ça parait énorme mais ça fait plus de 1500 litres par an. Et puis c’est vrai que ce n’est pas toujours le meilleur tracteur qui est prévu pour faire ça mais tu as toujours un peu d‘usure que l’on ne chiffre pas facilement.

Suppression de l’aire paillée pour installer des logettes

Avant, nous avions 80 vaches laitières en aire paillée. En consommation de paille, c'était environ 100 à 120 tonnes de paille par an. Aujourd’hui, pour les vaches, on est passé en farine de paille. La quantité est dérisoire, c'est 3 seaux de farine de paille par jour. On a arrêté la paille parce qu'on en achetait beaucoup trop, 100 tonnes par an. Le calcul est vite fait. Au cours actuel de la paille, je ne sais même plus le calcul, admettons à 100€ la tonne pour 100 tonnes, ça fait 10 000€ rien qu’en paille. Ne plus mettre de paille ça a été aussi un grand changement pour nous.

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