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5 nov.16:16

Josien et Arthur Niessen-Houben, tous deux originaires du sud des Pays-Bas, épaulés par leurs 4 enfants dès qu’ils le peuvent, sont à la tête d’une exploitation agricole. Celle-ci jouxte le cimetière américain d’Hombourg situé dans la commune de Plombières en province de Liège. La ferme familiale, entourée de surfaces herbagères, est principalement axée sur la production laitière, non seulement grâce à un troupeau de vaches Holstein mais également grâce à un troupeau de chèvres.

Josien explique d’ailleurs : « C’est en 1999 que nous sommes arrivés sur l’exploitation qui comportait 120 vaches laitières et c’est en 2000, après la construction d’une nouvelle étable que les chèvres sont revenues des Pays-Bas. »

Une exploitation en constante évolution

Elle mentionne également : « Au début, la traite des vaches laitières se faisait en salle de traite mais avec l’arrivée de notre 3ème enfant en 2009, l’idée de se robotiser pour soulager le quotidien nous est venue. Notre conseiller en machines à traire de l’époque n’étant pas favorable à cette évolution, nous nous sommes alors tournés vers Lely qui proposait depuis quelques années déjà, des systèmes de traite robotisée. »

« Le premier robot Lely de l’exploitation, un A3, a été installé, en décembre 2008, lors des débuts de Lely Center Urspelt. », signale Arthur. « Au départ de l’aventure et pour nous aider à transformer au mieux le bâtiment existant, nous avons eu la visite d’un néerlandais de chez Lely pour donner un avis général sur l’aménagement du bâtiment, l’emplacement du robot, les endroits de stockage,… »

En 2009, avec la crise du lait, la réflexion sur l’abandon de la traite des chèvres est envisagée : « L’atelier des chèvres comptait énormément pour mon papa, confie Josien, c’est lui qui les trayait à l’époque. Il a donc décidé de nous soutenir financièrement pour le garder. Ce qui a été une bonne chose car actuellement c’est un atelier qui tient la route. »

L'arrivée des A4

Soucieux de toujours faire évoluer et de garantir la pérennité de leur outil pour les générations futures, Josien et Arthur décident d’agrandir le troupeau par l’achat de vaches en 2013. L’occasion s’est alors présentée de remplacer le robot A3 existant en un nouvel A4 et d’y ajouter un 2ème A4 pour assurer la traite d’un deuxième lot de vaches.

La combinaison de la vie de famille, du travail à réaliser autant pour les chèvres que pour les bovins ainsi que le futur remplacement de la mélangeuse pousse le couple à s’orienter également vers une alimentation robotisée. En effet, ils optent pour l’installation du Vector dont les seuls travaux nécessaires sont, dans leur cas, la construction de la cuisine d’alimentation.

Fin 2024, motivés par la jeune génération derrière eux, ils transforment l’étable où se situe le 2ème robot afin d’y ajouter un 3ème robot A4 d’occasion (Lely Pre-Owned, anciennement Taurus) ainsi que des colliers Lely, avec détection de chaleur, qui permettent une meilleure gestion des inséminations des vaches mais également des génisses.

Ils soulignent : « Nous étions contents de nos deux premiers A4, au vu des prix attractifs d’un robot d’occasion, nous n’avons pas beaucoup hésité. Nous n’avons pas remarqué de différence de qualité par rapport aux deux premières machines installées. »

Actuellement une partie des vaches est toujours traite en salle de traite : « Quand les jeunes seront sur l’exploitation, ils auront sûrement d’autres projets de bâtiment pour l’avenir de la ferme. C’est certain qu’ils abandonneront la traite en salle de traite. Mais actuellement, nous explique Arthur, nous n’avons pas de petit circuit. Je ne fais passer que les vaches fraîchement vêlées pour le colostrum, les vaches à problèmes et les vaches à tarir. C’est une certaine facilité de travail pour moi… leur avis à eux est bien différent déclare-t-il avec humour. »

Un objectif pour la famille : la longévité !

Le troupeau composé au départ de 120 vaches laitières, en compte actuellement 200. Les 3 robots traient en moyenne 155 bêtes avec une 15aine de taries et une 30aine de vaches en salle de traite. La stratégie consistait, dans un premier temps, à acheter à l’extérieur les animaux pour le renouvellement. Cependant, cette pratique représente un coût et les animaux qui arrivent ne correspondent pas toujours aux objectifs attendus de sélection.

« De nombreuses améliorations ont été mises en place dans l’étable pour favoriser le confort animal, et donc la production. Parmi celles-ci : l’installation de spots lumineux, de filets brise-vent ou l’amélioration des silos qui nous a permis une meilleure conservation des ensilages,… Poste sur lequel, il y a encore du travail à notre sens, comme la réalisation des coupes au bon stade de la plante » explique Josien.

« Le niveau de production et des kg de matières utiles a beaucoup évolué depuis notre arrivée sur le site, mais nous ne cherchons pas non plus le dernier litre à tout prix. Nous aimons vraiment la libre circulation des vaches, le fait d’aller se faire traire quand elles le souhaitent, de ne pas devoir les pousser et de respecter leur rythme. Nous nous occupons des robots deux fois par jour et nos chiffres de fréquentation sont bons » d’après Josien.

La priorité actuellement dans l’exploitation est de faire vieillir les vaches et de diminuer le taux de renouvellement. « Le travail est réalisé bien sur grâce à la sélection génétique, l’insémination, le choix de taureaux avec moins de taille mais plus de largeur et surtout de bons aplombs, explique Arthur. Nous avons pour cela fait appel au conseil d’accouplement Triple A. Mais il n’y a pas que cela à reconsidérer. Nous avons eu souvent tendance par le passé à porter moins d’importance aux génisses et aux vaches taries, ce qui n’est pas une bonne chose. » 

L’amélioration apportées à ces 2 postes passe par plusieurs leviers. Cela commence dès la naissance par les veaux avec la mise en place d’un nouveau plan d’allaitement et de compléments afin d’optimiser la croissance en vue de vêlages plus précoces. Des colliers de détection de chaleur ont été installé dans le but de mieux gérer les inséminations ce qui permet un meilleur suivi et la réussite de la reproduction des génisses.

Dans le but de favoriser le bon départ et le bon développement des primipares lors de leur première lactation, elles sont toutes mises dans un même lot. « La séparation des primipares du reste du troupeau permet d’éviter une certaine hiérarchie et donc la concurrence avec les plus vieilles vaches » indique Josien.

Les vaches taries ne sont pas non plus délaissées. En effet, afin garantir une bonne lactation après la période de tarissement, un travail a été réalisé sur la ration des vaches taries avec l’ajout d’un Cosmix pour complémenter au mieux les animaux.

Les résultats s’annoncent plutôt bon d’après le couple de fermiers : « Cette année sera la première année où notre changement de stratégie est payant puisque nous ne devrons pas acheter de bêtes, nous avons assez avec les génisses de notre élevage ».

Journée portes ouvertes à la ferme Niessen-Houben

Vous avez aimé l’histoire de la famille Niessen-Houben ?

Ça tombe à pic car nous y organisons une journée portes ouvertes.

Quand ? le vendredi 28 novembre de 14h00 à 18h00.

Où ? à la ferme Niessen-Houben - 26, Vogelsang Hombourg, 4852 – Belgique.

Boissons et petite restauration sur place.